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mardi 6 mai 2014

OBSTACLES, IMPASSES ET PIEGES DE LA VIE SPIRITUELLE

       OBSTACLES, IMPASSES ET PIEGES
DE LA VIE SPIRITUELLE






par Marc-Alain DESCAMPS






Bien des personnes veulent avoir une vie spirituelle. Il s’agit d’une recherche de l’intériorité dans la dimension de la profondeur, une découverte de son essence, une plongée vers l’unité.

Elle peut être menée dans le cadre d’une religion, comme autrefois où elle a été illustrée par tous les grands mystiques Catholiques, Orthodoxes, Hindous, Soufis, Bouddhistes ...

Mais actuellement cela peut se dérouler hors du cadre de toute religion, dans la quête de la dimension du Sacré et de la découverte du Divin à l’intérieur de soi.
 Assez souvent, cette recherche prend assise sur des pratiques selon une voie traditionnelle, hors d’une religion : Soufisme, Yoga, Taï chi, Zen, Bouddhisme tibétain, Hésychasme, méditation, retraite, pèlerinage, prière chrétienne …

Mais que l’on soit seul ou dans un groupe, les pièges sont nombreux et bien des personnes stagnent ou se découragent.
 Il existe en effet dans l’homme deux niveaux : la réalisation spirituelle et le nettoyage psychologique de la personnalité et de son inconscient par une psychanalyse.
 Et comme ils sont indépendants, l’un ne devrait pas aller sans l’autre.

A. Les premiers obstacles

Un certain nombre d’obstacles peuvent être évités, une fois qu’ils sont reconnus.

- Les dissuasifs.
Bien des gens traitent de tous ces sujets, alors qu’ils n’ont, de toute évidence, aucune vie spirituelle. Ils ne parlent et n’écrivent des livres ou des revues sur les dangers que pour dissuader d’y entrer et par conséquent pour se justifier de ne pas y entrer.
Au lieu de nier ouvertement la voie spirituelle, ils se contentent de présenter quelque chose de frelaté sous ce nom.
 Une connaissance livresque dans ce domaine ne suffit pas, il convient d’en avoir une expérience authentique.

- Les tartuffes.
 Comme dans toutes les religions, on trouve aussi dans la spiritualité des hypocrites, qui veulent en tirer profit en donnant le change. Combien de savants intellectuels savent parler avec éloquence, d’après leurs seules lectures, de ce qu’ils ignorent complètement.
 Ils excellent à traiter de la mystique comparée et leurs discours sur les mérites des voies de l’Orient et de l’Occident (ou leur mélange) sont très à la mode.
 Mais il en a toujours été ainsi, le Lama Brug-pa écrivait déjà au Tibet au XVème siècle : « Un maître authentique est plus rare que l’or, les charlatans plus nombreux qu’un nid de fourmis ».

- Les paresseux.
 Ils sont tombés dedans dans leur enfance et se laissent porter, victimes de la routine, de l’inertie et de leur paresse.
 Entrée à cinq ans chez les Religieuses, Sainte Gertrude de Hefta déclarait « avoir à 20 ans aussi peu de souci de son âme que de la crasse de ses pieds ».
 Combien d’autres s’endorment dans une routine monotone et désuète. C’est la voie des tièdes ou médiocres, contents d’eux-mêmes sans élan, sans ferveur et sans intensité. (Luc XII, 40)

- Les satisfaits d’eux-mêmes.
Ces narcissiques, souvent jeunes, ont mal compris la formule « que tout est déjà là » (Tathâgatagarbha).
Et ils attendent que tout arrive instantanément, sans travail et sans effort.
 Oui, tout est déjà là en nous, mais en potentialité, comme le chêne est dans le gland. (Mais un gland n’est pas un chêne). Cela ne doit point nous épargner une vie de recherche, de sacrifice et de progression et ce n’est qu’au bout du chemin à la fin d’une vie que nous pourrons réaliser qu’en effet la statue était déjà dans le bloc de bois ou de pierre.

- Les champions sportifs.
D’autres n’explorent ces domaines qu’au titre du « Développement personnel ».
Ils veulent tout savoir et se développer au maximum.
 Ils veulent être les meilleurs : les champions du monde de la spiritualité puisqu’ils ont traversé absolument toutes les voies et connaissent tout.
 Ils sont pleins de curiosité et d’entrain, mais tout est au service de leur égo.

- Les clients du supermarché du spirituel.
Ce monde du voyage intérieur est devenu un marché où l’on trouve toute une série de machines et de gadgets pour aller plus vite, sans effort, automatiquement.
 On trouve à acheter des musiques new age, des encens et odeurs planantes, des bougies hopi, des gongs, des lunettes flashantes de l’intérieur, des casques pour sorties hors du corps, des water-beds, des piscines de l’extase, des sauts à l’élastique, ou des voyages au désert pour écouter un bavard faire ses trois conférences par jour …

B. Les impasses


Le problème principal est que la spiritualité est une superstructure, elle ne vient qu’en dernier et coiffe l’ensemble de la personne humaine, par conséquent tout se transpose en elle.
En particulier tous les défauts et les problèmes psychologiques (psychanalytiques, psychopathologiques et psychiatriques) vont se transposer tels quels dans sa vie spirituelle et mener à choisir une voie qui aille dans le sens de ses défauts et permette de ne pas changer.
 On a ainsi trouvé une justification divine à ses travers.

Par exemple :


- Celui qui vit dans l’indifférence, car il est coupé de ses sensations, va choisir la voie du détachement.
 Rien ne lui est plus facile, car il n’arrive pas à se décider et il se moque de tout.
 A coté se trouve aussi la voie du Renoncement ouverte à tous ceux qui sont en dépression ou simplement déprimés.

- La voie de l’humilité est prise par celui qui vit dans la dépréciation, le mépris, la haine de soi ; (« Je ne vaux rien parce que mon papa est mort quand j’avais dix ans, ou a divorcé ou est parti … Donc je ne mérite pas mieux »).

- La mort de l’égo est un thème qui plaît beaucoup à tous ceux qui se haïssent eux-mêmes et sont suicidaires. 
 Faute de tuer leur corps, ils sont d’accord pour faire le sacrifice symbolique de leur moi-égo. Mais ceux qui ont des problèmes psychotiques d’identité et ne savent plus qui ils sont, peuvent aussi choisir ce masque justificatif.

- L’instable qui ne peut rien construire (famille, travail, insertion municipale) ou celui qui détruit aussitôt ce qu’il vient de construire, car il s’ennuie dans le succès, va adopter la voie de l’errant (beatnik, vagabond, pèlerin …).
Il fait le tour du monde sur son bateau ou du désert sur son chameau. Il ne peut pas s’attacher, donc il se croit libre.

- L’agoraphobe, au contraire, qui a peur des autres et de l’organisation de la vie va devenir ermite. Il ne rêve que de rester toute sa vie dans sa cellule ou dans sa grotte.
 Il médite tout seul et ne s’occupe que de lui-même dans un profond égoïsme, heureux dans la clôture du couvent qui le couve.

- Le claustrophobe qui a peur d’être enfermé ou mis en prison, va devenir le moine prêcheur itinérant.
 Il va développer tout un discours apologétique sur « l’Ouvert » par opposition au fermé, au clos.

- Les masochistes (et les sadiques car on ne peut pas les séparer, unis dans leur sadomasochisme) ont eu d’extraordinaires justifications dans les siècles précédents avec tous les raffinements des ascèses, jusqu’à se croire un saint (ou une sainte) parce qu’il (ou elle) se flagelle deux fois par jour.
 Mais les variétés des mortifications et tortures ont été quasi-infinies.
 Ainsi les anorexiques sont passées inaperçues dans la glorification des jeûnes.

- Le dominateur puissant et orgueilleux transpose sa volonté de puissance sur l’Ordre religieux dont il devient vite le Général, ne travaillant désormais que pour le bien de l’Ordre.
 Et les narcissiques ressentent toute atteinte à leur Ordre comme une blessure narcissique.

- Les délirants ont toute latitude pour développer un extraordinaire système religieux (hérétique on non), ou écrire leurs livres de conversations avec Dieu, les anges, les esprits des morts ou des extragalactiques conducteurs d’OVNI ...
Mais comme l’écrit Freud (L’avenir d’une illusion), c’est le mérite de toutes les religions d’éviter la peine de s’inventer un délire individuel en entrant directement dans un grand délire collectif.

- Ceux qui vivent un éclatement de leur personnalité (Spaltung) ont des lambeaux de leur inconscient qu’ils ne reconnaissent plus ou parfois des personnalités multiples.
Ils entendent des voix, ont des apparitions, des visions, des hallucinations, des transes, des phénomènes de possession ...
 Ces messages de leur inconscient, ils les nomment intuitions, prémonitions, guide intérieur.
Ils voient des synchronicités partout, ils ont l’impression d’avoir déjà vécu cela, d’être déjà venus en ces lieux, d’y avoir été dans une autre vie. Certains confondent leurs pulsions avec « le maître intérieur ».
On peut d’ailleurs se poser la question de savoir s’il y a une transposition ou une simple translation, alors qu’il faudrait une sublimation. Ces problèmes psycho-spirituels sont étudiés dans « La psychanalyse spiritualiste ».







C. Les pièges





Avant de vouloir grimper sur les sommets, il serait peut-être plus avisé de commencer par se nettoyer. Pour se connaître mieux et consolider les bases, on peut faire une psychanalyse ou une bonne psychothérapie analytique. De toute manière c’est un travail que l’on n’évitera pas car s’il n’a pas été fait de façon préalable, il s’abordera dans la voie traditionnelle.
Mais ce qui sera occupé à ce nettoyage ne sera pas disponible pour la progression spirituelle.

Par exemple, ceux qui suivent la voie du Zen sans préparation vont revivre d’abord leurs conflits pendant les longues séances de méditation dont certains sortiront en pleurs par apitoiement sur soi-même, alors que d’autres, à cause de leur agressivité, sentiront leur colère grandir au fil des séances pendant des années.

Dans les méditations le piège le plus courant est de confondre le sommeil et l’état de vacuité.
On croit que l’on médite bien car l’on entre dans un état de somnolence ou une inertie mentale (de type Tamasique selon le Yoga) surtout si l’on croit que l’on peut méditer dans un bon fauteuil.
 Le Zen qui connaît bien ce défaut ramène à la vigilance avec un coup de bâton (kyusaku) sur les muscles trapèze.
 Puis l’on peut utiliser des trucs auto-hynotiques, comme d’osciller sans cesse d’avant en arrière, de balancer la tête de droite à gauche ou de pratiquer une révulsion des yeux …

La notion de vide est souvent utilisée de façon insidieuse à partir d’un certain bouddhisme pour justifier le nihilisme occidental, alors que le Bouddha a toujours polémiqué contre les nihilistes.
 La Vacuité orientale est la Plénitude dont sortent toutes les Formes.
Dans l’esprit il faut par les méditations atteindre le vide mental, ou silence des pensées, pour entrer après dans la Claire Lumière et ne faire qu’un avec le Bouddha.

Après peut venir ce que les Pères du Désert ont nommé l’acédia.
 Il s’agit d’une désaffection et d’une perte de motivation qui pouvait atteindre les moines après de longues années de pratique.
 Sans doute ce que l’on connaît actuellement comme le break down ou le blow up des milieux humanitaires.

De plus en plus d’Américains, puis d’Européens, publient des livres pour faire savoir à l’univers qu’ils ont atteint l’Eveil, qu’ils n’ont plus d’égo et que l’on peut désormais s’inscrire à leurs stages.
 Leur expérience est souvent un simple moment de joie où ils se sont sentis bien, en soudaine harmonie avec tout leur milieu.
 Le malheur est que cela vient après une période de dépression, appelée évidemment « nuit obscure ».
 Et les psychiatres ne voient en cela qu’une structure maniaco-dépressive, maintenant dite bipolaire.


Le dernier piège, et le plus insidieux, est d’avoir une expérience ou une réalisation et de croire que c’est l’expérience suprême et ultime.
Alors que dans la spiritualité il y a toujours à progresser.
 Comme le demandait le Sutra du Lotus « il faut aller par l’Au-delà, dans l’Au-delà de l’Au-delà, vers l’Au-delà de l’Au-delà de l’Au-delà … ».

Le pire des pièges en ces domaines est de faire profession de Gourou dans son ashram.
Les plus critiqués ont été Rajnesh/Osho et Hamsananda à Castellane avec ses statues.


Un fondateur de secte est souvent une personnalité paranoïde et s’il ne l’est pas au début, sa position au sommet de la pyramide va le conduire à devenir paranoïaque.


Sa névrose va l’amener à faire son profit personnel de l’argent, du sexe de son harem, du pouvoir, des honneurs et de l’Adoration.


 Lui n’a pas de conversation avec Dieu, il est Dieu. Il est vrai que dans ces domaines, on rencontre des forces colossales qui peuvent provoquer une inflation de l’égo (« la grosse tête ») où l’on ne peut plus supporter les autres.


 Il ne faut pas confondre charisme et sagesse ; les deux niveaux sont, hélas, indépendants.

Le critère d’une expérience spirituelle authentique ou mutation réussie est le résultat (comme dans une expérience de mort imminente) : en est-on devenu plus patient, humble, modeste, à l’écoute des autres, compatissant, généreux, sachant que la seule chose importante sur terre est de vivre dans l’amour désintéressé et de faire le plus de bien possible autour de soi ?




Conclusion




La conclusion ne peut être qu’un élargissement à tous les auteurs qui ont déjà apporté de l’aide dans la guidance spirituelle pour cette quête vers le meilleur de soi-même. Ils ont montré qu’existent l’Eveil, la Réalisation, l’Union avec le Divin, l’Etat non-duel …

L’éducateur donne ses connaissances, le guide se donne lui-même. Le guide est celui qui répare nos frustrations, libère du karma, du mental, de l’égo et transmet son niveau de Conscience et de Lumière.



Krishnamurti (1895-1986) en proclamant que « la vérité est un pays sans chemin » a eu comme unique souci, la libération totale et inconditionnelle de l’homme.


 Il la trouve dans la psychologie et l’étude attentive des conditionnements que nous nous créons sans cesse. La révolution du silence permet par une vision pénétrante de rendre son esprit ouvert comme un ciel sans nuage.






Jack Kornfield en publiant en 2000 « Après l’extase, la lessive » a fait le relevé de tous les défauts des grands maîtres spirituels américains.

 Et le même livre pourrait être écrit sur bien des noms célèbres de France et d’Europe. Monter dans la spiritualité, sans avoir amélioré psychologiquement sa personne est de plus en plus scandaleux, selon le proverbe africain « Plus le singe monte haut, plus il montre son derrière ».

 Mais il ne faudrait surtout pas conclure de son livre que, parce qu’ils ont des défauts, ils ne peuvent plus nous aider. 

Il y a encore des Mystiques, des Eveillés, de grands Spirituels, mais ils se reconnaissent à ce qu’ils se cachent ou restent discrets.

Pir Vilayat Inayat Khan (1916-2004) apprenait toujours à voir tous les êtres non tels qu’ils sont, mais tels qu’ils seraient s’ils étaient devenus ce qu’ils auraient du être.

Marie-Magdeleine Davy (1903-1998) a passé sa vie à prévenir que « la voie de l’intériorité est remplie de méandres et d’illusions ». 

Pour explorer l’homme du dedans, il faut éviter le cœur dur, durci et endurci. L’appel du dedans n’est donné qu’à ceux qui ont le goût du silence et du mystère dans un état de liberté. 

Celui qui a éprouvé la morsure de l’Absolu sait de connaissance certaine qu’il lui est impossible de lui échapper. 
L’homme essentiel est toujours seul à habiter avec lui-même (habitare secum), mais en présence d’un être de lumière, on se sent toujours meilleur.




Lilian Silburn (1908-1993) dans Les voies de la mystique et Le maître spirituel dénonce dans son chapitre « de l’incompétence à l’imposture » le passage de l’erreur spirituelle à la faute des pseudo-guides. En distinguant la montagne, le sentier et la carte, on peut décrire les marchands du temple qui vendent une montagne qu’ils ne connaissent pas, ceux qui n’ont pas besoin de partir car ils sont déjà arrivés, les cartographes qui n’ont que la carte d’un pays inconnu où ils ne sont jamais allés, ceux qui se souviennent à peine de leur brève ascension, celui qui, parvenu au sommet sans pouvoir en redescendre, ne peut aider personne et enfin le bon guide qui va au sommet quand il veut, a la carte et connaît le sentier.





Ma Ananda Moyi 
Ma Ananda Moyi (1896-1982) incarnation de la joie divine demandait de vivre toujours dans la joie et de fuir la tristesse comme son ennemi.

Ammatchi (1953) dans sa précieuse rencontre fait vivre l’amour divin …

Un vibrant hommage et une profonde gratitude sont dus à tous ces êtres merveilleux qui ont tellement apporté dans la vie spirituelle.








Références
Davy Marie-Madeleine, Encyclopédie des mystiques, Payot, 1996.
Descamps, M-A. La psychanalyse spiritualiste, Desclée de Brouwer, 2004
Guyon J-M. Ma vie, Dervy livres, 1983
Kornfield, Jack, Après l’extase la lessive, La table ronde, 2001
Krishnamurti, J. La première et dernière liberté, Stock, 1954
Silburn Lilian, Les voies de la mystique, Hermès 1, Les deux océans, 1981
Silburn Lilian, Le maître spirituel, Hermès 3, Les deux océans, 1983
Vigne Jacques, Eléments de psychologie spirituelle, Albin Michel, 1993

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NDR : Suite a cet article nous pourrions continuer dans un style tout a fait différent ( celui de Laurent ).

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Lois Divines et Cosmiques :Pour Installer le Nouveau Monde (2)

lois_divines_2Vous pouvez vous douter que l’on pourrait pondre une quantité importante de lois Divines et Cosmiques mais, en fait, il n’y en a pas tant que cela. 
Par contre, on peut les décliner en de multiples autres au point de donner le bourdon à tout marcheur débutant.
D’ailleurs c’est ce qui est fait par les vendeurs du temple qui, pour faire leur beurre, sont très innovants et imaginatifs quant au vocabulaire employé (celui qui sonne divin, mystérieux et envoûtant) et aux descriptifs pharaonesques vous amenant à croire que vous aussi, vous pouvez devenir des dieux dans l’arène de ce bac à sable mazouté…
Donc, à contrario de l’article précédent où je vous ai donné l’essentiel, passons au crible d’autres lois qui, bien qu’elles soient vraies en soi, ne sont que des multiples de ce qui a été déjà énoncé.
La loi de l’Abondance 

Elle n’est qu’une descendance de la loi d’attraction qui, elle-même, n’est qu’un sous-multiple de la loi de l’équilibre. Bref, l’abondance viendra à vous quand d’abord vous arrêterez de lui courir après. 
En effet, si vous lui courez après, c’est que justement vous êtes en manque et c’est là le véritable nœud du problème.
Oui mais Laurent, vous allez me dire…. Oui, un “oui mais…” significatif car il est la signature même du mental-égo. Ainsi quand vous vous surprenez à être dans cette attitude du “Oui mais…”, sachez que vous êtes en opposition malgré le oui qui se voudrait en accord avec ce qui vient d’être dit.
C’est une acceptation de façade, une acceptation diplomatique mais derrière, votre faux-égo essaie de tirer les ficelles selon ses voies… Vous savez tout comme moi que notre équilibriste intérieur (notre personnalité ou faux-égo) essaie de reprendre l’avantage, car il vient de recevoir un coup sur la tête ou qu’un pied de table vient de chambranler…
Il est donc fortement conseillé qu’à chaque fois que vous vous surprenez à être dans la mentalité du “oui mais…”, vous fassiez un pas de recul et vous vous placiez en tant qu’observateur. 
C’est à l’image du pot de fleur qui vient de s’écraser sur la scène de théâtre et que vous regardiez quelles sont toutes les petites mains qui vont sortir de derrière les rideaux pour nettoyer le tout.
C’est alors que vous découvrirez ceux qui sont dans l’ombre. Ils sont souvent habillés de noir comme les peurs… Vous pourrez alors les dénombrer (du moins une partie d’entre eux) pour ensuite les envoyer au Pôle Emploi prévu à cet effet. 
En effet, vous les prendrez un par un, discuterez avec eux et leur proposerez d’avoir un revenu gratos sans avoir à travailler. C’est classe, non ?
Et puis pour les récalcitrants, les acharnés du boulot, faites en sorte qu’ils n’aient rien à faire pendant suffisamment longtemps, et croyez-moi qu’ils seront heureux d’avoir un peu de mouvement en faisant le glandu dans la salle d’attente de Pôle Emploi…
La loi du Dharma 

Comme vous le savez, je ne suis pas personnellement très preneur des mots étrangers que je ne comprends pas. Bref, cette loi n’est que tout simplement dire “Vis ton icité”.
 Voyez, ce n’est pas compliqué mais c’est sûr que ça fait vendre parce que c’est relié à des types version bouddhiste, le crâne rasé et à poil sous un espèce de drap rouge ou orange replié d’une certaine façon.
Bref, dit autrement, l’herbe est toujours plus verte ailleurs, alors dites-moi franchement : pensez-vous que votre Esprit Directeur soit si con pour vous avoir fait renaître ailleurs que là-bas ?
 S’ils avaient vraiment toute la vérité, aucune autre race ne devrait plus exister sur Terre…

La loi de la permanence et de l’impermanence 


Comme vous voyez, je vais rester un peu sur le filon de l’Extrême Orient où nombre d’entre nous avons mis les pieds en cette vie parce que nous pensions que là-bas, c’était forcément mieux que chez nous.
 C’est vrai qu’un changement de culture ça aide énormément, surtout lorsque l’on revient chez nous.
C’est alors que l’on voit combien, nous aussi, nous étions aveugles à des vérités criardes. 
Ça fait donc du bien d’aller voir ailleurs, mais cela ne veut pas dire qu’il faille en devenir un adepte, car si nous nous sommes incarnés ici en ces terres occidentales, c’est parce qu’il y avait une raison et une seule : c’était là et pas ailleurs !
Bref, revenons à cette loi si résonnante, car parler d’impermanence ça demande déjà d’avoir un brin d’éducation spirituelle, n’est-ce pas ?
 Je sais que si j’avais dit ça à ma mère (ou à mon père), bien qu’ayant été marié pendant 14 ans avec une demoiselle aux yeux bridées (et bien de là-bas), ils m’auraient quand même regardé de travers car n’y comprenant absolument rien.
Enfin cette loi si belle à entendre ne dit ni plus ni moins que tout bouge et que de toute façon, tu ne pourras absolument rien changer du mouvement des planètes…
 Il est donc illusoire de vouloir revivre un truc du passé en l’espérant dans le futur car il n’existe qu’une seule loi qui est celle de l’icité, celle d’être dans ton instant présent et rien d’autre.
Alors, quand on voit des couples qui veulent recoller les morceaux (quitte à refaire un gosse au passage), on comprend que la notion de changement leur est assez lointaine. On peut dire la même chose pour un individu actuel qui se dit qu’il faut qu’il retrouve un boulot pour reprendre une vie normale. C’est une bonne vision 3D, très logique et béton… Cependant, c’est loin de l’écoute du cœur et de la petite voix.
On en conclut donc dans la joie et la bonne humeur que la loi de l’impermanence a encore de nombreux clients à démarcher.

La loi du détachement 

Toujours dans la veine extrême orientale, la loi du détachement, c’est-à-dire de ce retrait du monde en quelque sorte, est comprise par l’occidental comme un abandon pur et simple de ses responsabilités. Là encore c’est une super vision 3D répondant à l’appel intérieur qui dit “t’en n’as pas marre de bosser ?”.
Comme vous le voyez et que vous le verrez en passant en 5D dans le Nouveau Monde, que la loi du détachement n’est en sorte qu’un lâcher prise sur ce qui nous semble être important. 
Mais important pour qui ? Important pour votre faux-égo, votre personnalité ou important pour votre cœur ?
Là encore, si c’était vraiment important pour votre cœur, alors posez-vous la question : est-ce mon coeur-égo qui cause ou mon cœur tout court ? 
En effet, quand on est dans la loi de l’UN-ité, vous vous rendez compte que tout est fluidité et que, de ce fait, tout vous est apporté au moment juste, à l’endroit juste et avec les justes personnes. Alors pourquoi vouloir retenir, sinon par peur de perdre quelque chose ?
La fameuse loi du détachement n’est en fait que savoir prendre de la hauteur afin de devenir l’observateur de votre propre personnage. Cela n’exclut en rien vos responsabilités mais vous fait prendre un autre angle de vision, permettant de prendre la route la plus simple et surtout celle du moindre effort.

La loi du moindre effort 

Cette loi n’est qu’un sous-multiple de celle de la loi de l’Esprit combinée à celle de l’équilibre.
 Elle est aussi en liaison avec la loi de la dualité. Bref, interprétée par un occidental cela donne : « Plus je tire au flanc et mieux je me porterai ». 
En un certain sens ce n’est pas faux, puisque le monde de 3D falsifié vous pousse justement à toujours faire dans le faire afin que, justement, vous n’ayez plus assez de temps pour prendre du recul.
Normalement, les vacances et les WE devraient être des périodes d’introspection, mais généralement ça dévie rapidement vers tous les trucs à faire, que nous aimerions faire, que nous voulons faire afin de combler des attentes, des besoins personnels ou tout simplement répondre à des besoins d’autrui que nous pensons obligatoires forcément, sinon on le ferait pas !
La loi du moindre effort n’est donc pas autre chose que dire que si tu prenais du recul, tu gagnerais du temps et tu t’éviterais bien des emmerdes. 
En effet, qui n’a pas remarqué que des trucs importants et urgents, dans 90% des cas, se révèlent inutiles ? Mais c’est qui, qui charge la mule comme ça ? Je vous laisse trouver la solution tout seul, n’est-ce pas…

La loi de la réincarnation 


Théorie « fumeuse » introduite au XXème siècle dans la culture occidentale, la réincarnation n’est plus aujourd’hui un sujet de discorde. Certes, il y aura toujours quelques Gaulois barricadés en Normandie (le fameux village des irréductibles), mais globalement l’expression « Dans une autre incarnation » est passée dans les mœurs.
 Cela a du bon mais aussi pas mal de moins bon. Laissez-moi vous expliquer.
En 3D, toujours dans la pensée linéaire et le temps linéaire, l’humain s’emprisonne dans la seule et unique dimension qu’il connait. 
Il essaie donc d’enfiler ses vies antérieures comme des perles sur un collier. Il n’y a qu’un seul fil et au fil de ses expériences « spirituelles » et méditations, il va tenter d’accrocher tout ça à la queue-leu-leu. Logique, non ?
Cependant, c’est un frein majeur à sa propre évolution, puisqu’à partir du moment où on lui dit que toutes ses réincarnations se jouent en même temps et que même ses rôles futurs (ses prochaines réincarnations à venir) se jouent elles-aussi en ce moment.
Il en vient donc à avoir une surdité énorme car son petit cerveau (ça il le reconnait qu’il est petit et qu’il ne peut pas tout comprendre) s’évertue quand même à dire qu’il est dans la vérité et que l’autre est forcément quelqu’un qui n’a pas tout compris. Bon, on sait tous qui est derrière cette arrogance, n’est-ce pas ?
Mais cela n’empêche que l’on a du mal à gober qu’une incarnation future est en train de modifier notre incarnation présente afin justement de modifier un futur catastrophique… Ainsi, si on dit que l’Atlantide est un futur passé qui essaie de se réactualiser afin justement de ne pas finir au fond des eaux., ça devient assez comique, et pourtant c’est une réalité. Une réalité multidimensionnelle avec laquelle il va falloir faire pour aller en 5D dans le Nouveau Monde…
Alors, on en fait quoi de la loi de réincarnation ? On est en droit de se poser la question d’abord et secundo, vous pouvez imaginer quand on voit des marcheurs fouiner à fond dans leurs mémoires pour retrouver leurs vies antérieures, et surtout de trouver l’excuse géniale pour dire que c’est à cause de « telle vie antérieure » qu’aujourd’hui il en est bloqué dans son ascension personnelle.
Il existe 1 milliard d’individus enturbannés sur cette planète qui depuis des générations et des générations prennent pour excuse leurs vies antérieures pour accepter leur vie d’aujourd’hui. Ça s’appelle les « castes » et c’est en Inde. Il n’est donc pas nécessaire que l’on fasse comme eux puisqu’ils en font l’expérience depuis si longtemps. Alors, gagnons-en !
Ainsi, quant à prendre toutes les lois qu’ils ont dans leurs écrits religieux, vous comprendrez qu’il faut y aller avec des pincettes et avec beaucoup de discernement sinon, là encore, on aurait donc dû tous s’incarner là-bas et pas ailleurs….

La loi du Karma ou de la cause à effet 


Point besoin d’être sorti majeur de sa promotion pour comprendre qu’elle n’est qu’une conséquence de la loi précédente. Il est donc normal que lors du processus de l’expérimentation dans la dualité, il soit noté quelque part tous les trucs que l’on n’a pas compris et donc transcendé.
Ainsi une expérience ayant été un peu arrêtée sur son chemin (par non fluidité) se verra cristallisée quelque part, c’est normal. Et puis un jour, il faudra forcément revenir pour décristalliser la chose et la rendre à l’Univers. En effet, toute cristallisation amène un dysfonctionnement dans la loi de l’équilibre, à l’image des gens qui accumulent l’argent sous le matelas.
A la longue, il n’y aura plus assez de monnaie pour payer le boulanger. C’est alors qu’il faut refabriquer de l’argent monnaie qui, inéluctablement, pour une même valeur se verra diminuer l’ensemble. Dit autrement, si tu découvres 3 liasses de billets de 500 francs dans le matelas de ta mère défunte, ça ne vaut plus un clou à part pour des collectionneurs, et encore !!!
Il en est donc de même au niveau galactique. La quantité d’énergie est fixe et donc toute cristallisation amène inéluctablement un moindre mouvement dans l’éther. L’abondance n’est pas l’accumulation à outrance mais faire en sorte que le même billet de 50 euros change de mains le plus souvent possible.



Rappelez-vous l’histoire du client de l’hôtel-restaurant qui par son paiement va faire que chaque corps de métier va pouvoir solder les comptes entre eux pour ensuite repartir avec le billet qu’il avait donné au départ. Il n’y a eu qu’un seul billet de 50 euros et pourtant 1.000 euros ont été « payés » et ont disparu des dettes.






Bref, pour en revenir aux lois du karma, dites-vous bien que c’est en quelque sorte une embrouille mentale faite pour la 3D4D. 
C’est la raison pour laquelle en 5D, dans le Nouveau Monde, le karma n’existera plus parce que justement nous jouerons sur nos multidimensionnalités, tout comme le client de l’hôtel qui se règle lui-même.
Donc cette loi du karma est une sous-loi pour la 3D4D et elle n’est pas du tout une loi dans les autres dimensions. Bref, je pourrais vous sortir encore nombre de lois inventées par les marchands du temple, alors ne vous prenez pas la tête et suivez tout simplement votre cœur, et donc votre petite voix.
Et hop, on revient à la petite voix et au problème de nombre d’entre vous. En effet, beaucoup sont convaincus de ne pas l’entendre et c’est normal, car comment voulez-vous entendre le chant d’un moineau quand vous avez les écouteurs du mental-égo à fond sur les oreilles !!!



Commencez donc à ne plus réfléchir, car vous ne faites que refléter ce que le faux-égo vous met sous le nez et dans le bocal. 


L’effet attraction-résonance y est maximal, alors coupez le son en recherchant d’abord le silence et en arrêtant de courir à droite et à gauche pour des broutilles que votre faux-égo vous pend comme des carottes sous le nez.

Posez votre cul, allongez-vous et envoyez balader tout le reste, car comme on dit, le monde continuera quand même de tourner sans vous, alors décontractez-vous et laissez faire la Lumière. On en reçoit des paquets en ce moment et elle sait ce qu’elle a à faire. Faites confiance en vous faisant confiance, et vous verrez ce que veut dire le mot vacuité.


Ce n’est pas faire le vide avec le mental (tous les moines bouddhistes s’y cassent le nez ou y arrivent au petit bonheur la chance) car vous ne pourrez arrêter vos pensées tant que vous serez dans un monde de dualité en 3D4D. C’est seulement en allant visiter d’autres dimensions que vous découvrirez alors cet état d’êtreté, cet état de détachement, cet état d’absolu, cet état d’unité, car vous aurez tout simplement eu l’intention de poser votre cul et de laisser faire (c’est-à-dire que votre mental-égo ne soit plus aux commandes).
Laurent DUREAU

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