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dimanche 16 août 2015

Parler avec les defunts : Nuisance ou bienfait ?

Parler avec les défunts : nuisance ou bienfait ?


Voilà une question qui m’est fréquemment posée dans les conférences ou les ateliers. Avec raison, car il circule toute sorte d’information à ce sujet.
Pour pouvoir y répondre adéquatement, il y a plusieurs points à tenir en compte. Voyons voir…

Est-ce qu’on devrait s’adresser à un être cher décédé ?



parler aux morts
parler aux morts


Cette interrogation cache souvent la crainte de retarder le défunt dans son parcours en l’interpellant.
En effet, on est encore très influencé par le discours judéo-chrétien qui affirme qu’il faut laisser les morts avec les morts. Cela revient donc à dire que la communication avec eux n’est pas une bonne idée.
Comme dans bien des enseignements qui proviennent des religions, il faut prendre le temps d’en comprendre le fondement pour bien la mettre en pratique.
parler aux morts
Ce qu’on a voulu enseigner derrière ces mots, c’est que le défunt a sa propre route à suivre.

Lorsqu’il meurt sa mission n’est pas d’être au service de ceux qui restent sur Terre, mais plutôt de s’élever dans sa lumière pour renouer avec son essence.

On souhaitait ainsi aider l’être en transition entre les mondes à effectuer le détachement nécessaire pour cette élévation.
Ce qui en soit est tout à fait juste et merveilleux, car effectivement le détachement à la vie terrestre n’est pas une tâche aussi facile que l’on peut l’imaginer.

Elle requiert silence, centration et alignement à soi, particulièrement dans les premiers moments après la mort. En ce sens, le fait de s’adresser à un défunt alors qu’il tente de se détacher de la Terre peut effectivement l’en détourner.

parler aux morts
Ainsi, si on en reste à ce plan spécifique, il est tentant d’affirmer que les contacts avec les défunts sont nuisibles, mais est-ce bien le cas ?


De la théorie à la pratique…

parler aux morts
Même s’il s’agit d’une théorie des plus véridiques, il n’en demeure pas moins que sur le plan pratique, elle ne trouve pas toujours une application immédiate après la mort.

Le détachement requiert conscience et acceptation.
En ce domaine, il faut souvent du temps.
Alors, l’amour, l’écoute et la compassion sont des outils extraordinaires pour aider le défunt à ce niveau.


parler aux morts
Il faut donc comprendre ici que, durant la phase de détachement, le défunt peut avoir besoin d’écoute, de présence et d’aide. En conséquence, la question de la communication avec lui prend une tout autre dimension. Il faut donc voir à quelles fins elle est utilisée. Sert-elle l’ascension du défunt, les besoins des endeuillés ou les deux à la fois ?






parler aux morts
À partir du moment où la communication repose sur une entraide libre et inconditionnelle entre les êtres de part et d’autres du voile de l’incarnation, elle élève chacun d’eux. La théorie de la nuisance n’a donc plus d’application ici.

Une histoire d’amour…

parler aux morts
Le lien d’amour entre les êtres ne meurt jamais peu importe sur quel plan de conscience ces derniers se trouvent. Quand on aime, on souhaite nourrir ce lien. On veut aider l’autre dans ce qu’il vit et ce de part et d’autre du voile de l’incarnation.
La mort ne transforme pas d’elle-même notre besoin d’être en présence de l’être aimé ni de lui venir en aide. Exactement, comme le fait d’être en deuil ne transforme pas l’attachement éprouvé envers l’être décédé.
C’est un processus intérieur qui mènera à la transformation.
parler aux morts
Du coup, on ne peut absolument jamais affirmer si une communication est bénéfique sans avoir tenu compte des besoins des êtres concernés durant le moment où s’opère cette transformation. Sortir des dogmes et des règles rigides n’est-ce pas là une pure manifestation d’amour.

parler aux morts
parler aux morts

Par contre, quand on parle de lien d’amour, il importe aussi d’être vigilant. Est-il véritablement inconditionnel ou nourrit-il la dépendance affective du défunt ou des endeuillés ?

Ici encore, la réponse à cette question viendra donner poids à la théorie ci haut évoquée ou au contraire viendra la réfuter. Si la communication nourrit - consciemment ou inconsciemment - la dépendance affective, elle n’a plus rien 


Doit-on dès lors la bannir ?

Difficile d’en juger sans encore une fois considérer la situation dans son ensemble. Puisque la communication avec les défunts fonctionne comme celle entre les êtres humains, il n’y pas de nombreux cas de figure.

À ce titre, il faut surtout éviter d’imposer une ligne directrice rigide pour privilégier l’écoute des âmes concernées. C’est ainsi que l’amour fait son œuvre pour trouver des issues adéquates à la dépendance affective et celles-ci ne sont peut-être pas systématiquement l’absence de communication entre les mondes, du moins à court terme.

Quelles demandes peut-on faire à un défunt ?

parler aux morts
Dans notre société, on attend beaucoup des défunts. De nombreuses personnes les considèrent en effet comme des protecteurs ou des anges gardiens.
Est-ce réellement le cas ?

Ou tout comme nous, ont-ils leur chemin à suivre, lequel sera grandement facilité par les bienfaits de l’amour ? Personnellement, comme je l’ai évoqué précédemment, je ne crois pas que les défunts soient à notre service une fois rendus de l’autre côté des choses.

Ce qui se passe après la mort est identique à ce qui se déroule durant l’incarnation. Alors, si sur Terre notre mission est à la fois individuelle et collective, il en est de même après la mort.
Les défunts ont aussi leur voie à suivre et même s’ils peuvent effectivement nous aider, ils ne sont pas dédiés uniquement à notre cheminement sur Terre.



parler aux morts
mort

Or, quand on parle de demandes, il est aussi difficile d’établir une liste exhaustive puisque les besoins sont multiples de part et d’autre du voile d’incarnation.
Par contre, on peut aisément circonscrire les pouvoirs des défunts, de sorte qu’il devient plus facile de savoir ce qu’ils peuvent faire pour nous.
Il a été évoqué plus haut que la mort ne nous transforme pas en elle-même.
C’est donc dire, qu’après la mort, nous demeurons essentiellement les mêmes, avec tout le bagage de connaissances et d’émotions que nous avons accumulé au fil des incarnations.
Alors, le défunt n’a guère plus de pouvoir au Ciel qu’il n’en avait sur Terre, si ce n’est que de renouer avec l’amour inconditionnel.
Cela lui apporte évidemment une vision différente des choses, mais pas nécessairement l’omniscience telle que nous lui donnons bien généreusement.
parler aux morts
Ainsi, sur Terre, nous pouvons aider notre prochain en l’aimant, en étant présent, en l’écoutant, en l’accueillant tel qu’il est et en respectant son cheminement sans lui imposer notre vision des choses, il en est exactement de même pour les défunts.

Ils n’ont pas la capacité de faire plus, car ils ne connaissent pas nécessairement notre plan de vie.
Ils n’ont même pas accès à la vision complète des informations qui les concernent.
Alors, comment penser qu’ils savent ce qui nous convient.

En conséquence, les demandes qui leur sont adressées doivent tenir compte de ces capacités pour s’assurer de s’adresser à la bonne adresse.
Donc, quand nous avons besoin d’une présence, d’amour, d’écoute ou d’accueil, un défunt est habilité à le faire s’il le veut.
Par contre, pour toutes les questions concernant notre direction ou un choix de vie, il est dès lors préférable de nous adresser à nos guides, qui, eux, possèdent notre plan de vie. Ils peuvent donc nous aider plus adéquatement.




Conférence sur l’internet

de Sylvie Ouellet
mercredi 26 août 2015 à 14h30 (h. du Québec) et à 20h30 (h. de Paris)


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