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mardi 9 juin 2015

Enfin ! Les consciences évoluent ....

08-06-2015: La corrida  a été retirée du patrimoine culturel





C’est une belle victoire : la Cour d’Appel de Paris a donné raison aux associations de protection animale qui luttent contre les spectacles tauromachiques. 

La Fondation 30 Millions d’Amis se réjouit de cette décision tout en indiquant que le combat contre la corrida se poursuit.


La corrida ne fait pas partie du « folklore » français. 
C’est ce que vient de confirmer la Cour Administrative d’Appel de Paris (01/06/2015).


 Dans son arrêt, elle précise que la « décision d’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France doit être considérée comme ayant été abrogée ». Elle avait été saisie par les associations CRAC Europe, soutenue par la Fondation 30 Millions d’Amis, et Droits des Animaux, qui attaquaient une mesure prise en janvier 2011 par le ministère de la culture et de la communication.

 La France devenait alors le premier pays du monde à effectuer une telle démarche !
« On ne peut que se réjouir de cet arrêt et que les instances juridiques ont donné raison aux opposants à la Corrida.
 Une telle inscription contribuait à donner une image tout à fait détestable et fausse de notre pays », souligne Reha Hutin, Présidente de la Fondation 30 Millions d’Amis
Dérogation aux « actes de cruauté »
 
Introduite en France au milieu du XIXe siècle, la corrida espagnole s'est étendue progressivement dans le sud de la France, surtout à partir de 1850.

 Cette pratique est autorisée par dérogation depuis 1951 : si le Code pénal punit sévèrement les sévices graves et actes de cruauté envers les animaux, son alinéa 7 autorise les spectacles taurins avec mise à mort lorsqu’une « tradition locale ininterrompue » peut être invoquée.

Forte mobilisation
 
Dès l'inscription au patrimoine culturel immatériel de la France, les associations de protection animale dont la Fondation 30 Millions d’Amis s’étaient pleinement mobilisées. 

Une pétition avait été lancée et a recueilli à ce jour près de 190 000 signatures.

Parce que 10 000 taureaux sont encore massacrés chaque année et que les corridas ne sont toujours pas interdites,
 il est toujours temps de signer notre pétition !

Parallèlement, une proposition de loi visant à interdire l’accès des mineurs aux corridas avec mise à mort des taureaux a récemment été présentée à la presse.
Suite à l’arrêt rendu par la Cour Administrative d’Appel de Paris, le gouvernement et les aficionados pourraient se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État, dans un délai de 2 mois.


Parce que 10 000 taureaux sont encore massacrés chaque année et que les corridas ne sont toujours pas interdites, il est toujours temps de signer notre pétition


Parallèlement, une proposition de loi visant à interdire l’accès des mineurs aux corridas avec mise à mort des taureaux a récemment été présentée à la presse.
Suite à l’arrêt rendu par la Cour Administrative d’Appel de Paris, le gouvernement et les aficionados pourraient se pourvoir en cassation devant le Conseil d’État, dans un délai de 2 mois.




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La corrida retirée du Patrimoine culturel immatériel français, un séisme financier pour ses tenants

8 juin 2015
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La semaine passée, un verdict a établi que la tauromachie était « radiée » du patrimoine culturel immatériel de la France, une décision en forme de séisme économique pour les organisateurs de corridas.

En avril 2011, l’inscription de la tauromachie dans le Patrimoine culturel immatériel français avait largement ébranlé le pays qui, dans sa grande majorité, avait traduit cela par le pouvoir de lobby de l’Observatoire national des cultures taurines, créé en 2008 à Arles, et relayée jusqu’aux arènes de Bayonne, qui y participe.


Saisie par deux associations anti-corridas, la décision d’inscrire la corrida à l’inventaire du patrimoine immatériel de la France « doit être regardée comme ayant été abrogée », a estimé le 6 juin 2015 la cour administrative d’appel de Paris.


corrida-culture-2 

Le constat est le suivant : bien que proclamée par le Ministère de la Culture, cette décision ne s’est jamais matérialisée autrement que par la mise en ligne, sur le site internet du ministère, d’une « fiche technique » dédiée à la corrida, qui n’y figure plus aujourd’hui.


Un manquement qui a motivé la sentence comme « valant abrogation de la décision d’inscription de la corrida à l’inventaire du patrimoine immatériel de la France ».

La victoire du « Comité radicalement anti-corrida Europe » (CRAC) et de « Droit des animaux » ouvre une nouvelle passe d’armes entre anti et pro-corridas, pour une polémique qui n’est pas tant celle d’une fin de non-recevoir à toute contestation, mais surtout à celle de la tentative d’une aubaine fiscale qui se fait bien plus hypothétique.




corrida-culture-1 

En effet (quelques malins s’y sont déjà tentés du côté de Nîmes), l’idée a toujours résidé dans la possibilité d’appliquer aux recettes guichets non pas la TVA normale de 20% mais celle de 5,5%, liée aux propositions culturelles.


Une différence de 14,5% directement dans la poche des organisateurs, qui pensaient pouvoir ainsi faire face aux difficultés économiques de ce genre de spectacles.

Depuis 2011, ceux qui avaient « anticipé » cette mesure ont été estourbis par le fisc, pour des sommes de plusieurs centaines de milliers d’euros.

Toujours aussi impopulaire, la corrida ne dispose plus pour l’heure de cet argument.

Dans un livre de mémoires, La récréation, le Ministre de la Culture de l’époque, Frédéric Mitterrand, décrivait sa « stupéfaction » de voir comment même lui avait été mis au devoir par François Fillon de ne pas s’opposer à cette inscription immatérielle, « une faute » qui a désormais un coup dans le flanc.

 
 Dossier Eklektika , Bayonne, Là-bas


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